La politique du Rayon de Soleil
La politique du rayon de soleil est le nom d’une politique étrangère suivie par la Corée du Sud vis-à-vis de la Corée du Nord entre 1998 et 2008.
Le président sud-coréen de 1998, Kim Dae-jung, instaure un échange pour améliorer les relations des deux Corées. Elle atteint son objectif, puisque deux sommets intercoréens sont organisés et divers autres événements mis en place, comme des réunions de familles séparées depuis 1950.
En 2000, Kim Dae-jung reçoit le Prix Nobel de la paix pour la mise en œuvre de la politique du rayon de soleil.
Il faut comprendre qu’aucun des deux pays n’a encore, en 2017, accepté la division entre le Sud et le Nord. Chacun se considère comme étant la Corée légitime. La guerre entre les deux Etats ne s’est pas soldée par un traité de paix, mais par un armistice. Si dans les années 1990, les échanges Nord/Sud étaient presque inexistants, ils représentaient le quart du commerce international de la Corée du Nord en 2005 puis 30% en 2009.
L’origine du nom de cette politique provient d’une fable d’Esope, Phébus et Borée :
Le vent défia le soleil et lui dit qu’il réussira à faire enlever le manteau d’un vieillard plus vite que le soleil. Le vent souffla violemment, ce qui poussa l'homme à s'accrocher à sa veste. Quand le vent se lassa, le soleil n’eut qu’à réchauffer l’homme pour le faire se découvrir.
Cette fable symbolise le pouvoir supérieur de la sympathie sur la coercition et les sanctions pour amener la Corée du Nord à s'ouvrir et à coopérer.
Ainsi, la politique du rayon de soleil se fonde sur une pacification des relations et la mise en place d’une coopération entre les deux pays. De la même façon que l’Europe a reconstruit ses relations internes après les deux guerres mondiales, cette stratégie se fonde sur la notion d’engagement. Il faut relancer les relations économiques et culturelles, garants d’une paix durable.
Pourtant, dès les premiers mois après la mise en place des discussions, la Corée du Nord fige toutes négociations. A cela, la Corée du Sud réagit en offrant de façon non réciproque et gratuite une aide humanitaire à son voisin, se justifiant par les valeurs du confucianisme. La logique du gouvernement est alors d’aider les populations qui subissent un gouvernement qui ne pliera et ne s’effondrera dans aucun cas.
Une des principales critiques que l’on pourrait faire à ce plan est que les Nord-Coréens ne subissent un manque que par la volonté du gouvernement. Selon Stephan Haggard et Marcus Noland, la famine est causée par une distribution inégale instituée par le gouvernement nord-coréen. Ainsi, l’aide humanitaire ne fait qu’aller dans le sens du gouvernement de Pyongyang.
Par ailleurs, en dépit de la volonté sans cesse renouvelée du régime sud-coréen pour pacifier les relations, Pyongyang enchaîne les provocations : le 29 juin 2002, des navires nord-coréens pénètrent les eaux sud-coréennes, entraînant à une bataille navale ; la production de « super-notes », des faux dollars américains qui fut attribuée à la division 39, organisation gouvernementale secrète de la Corée du Nord qui effectue des actions illégales afin de récolter de l’argent pour l’Etat.
La politique perd en soutien à partir de 2006, où Séoul estime que le régime nord-coréen n’est pas assez coopératif voire trop virulent. Cela est renforcé par l’arrivée peu de temps après, d’un parti dont la politique est beaucoup plus agressive et coercitive envers la Corée du Nord.
En effet, le 9 octobre 2006, le régime communiste lance une série d’essais nucléaires. Par la suite, alors qu’au milieu de l’année 2008, Pyongyang confirmait encore la volonté d’arrêter leur programme nucléaire, le régime décide dès septembre de réactiver certaines centrales nucléaires. Ainsi, l’Etat nord-coréen fait pression sur ses voisins sudistes et les Etats-Unis, ce qui fonctionne : alors que les négociations pour être retiré des pays soutenant le terrorisme patinaient, il a suffi d’un mois pour que Washington décide de retirer la Corée du Nord de la liste.
Depuis lors, 2017 est marqué par un renouveau politique. Après les conservateurs Lee Myung-bak (2008-2013) et Park Geun-hye (2013-2017), suit l’héritier de la politique du rayon de soleil, Moon Jae-in. Il souhaite rouvrir les lignes de télécommunication avec Pyongyang ; par exemple, l'un des canaux officiels de communication est fermé depuis 2016.
L’objectif serait de prévenir des accidents au niveau de la Northern Limit Line, la frontière maritime intercoréenne.
Moon Jae-in a aussi relancé des plans d’aide, comme celui pour la lutte contre le paludisme, impulsé par l’ONG Korean Sharing Movement.
Néanmoins, la situation actuelle (au moment de l’écriture), tendue et crispée des pays envers la Corée du Nord contraint le nouveau président à revoir ses promesses électorales, comme celle de rouvrir le parc industriel mixte de Kaesong, véritable lieu d’échanges pour les deux Etats de la péninsule Coréenne où 120 entreprises sud-coréennes emploient plus de 50 000 Nord-Coréens.
A contribué à l'article :
Cornelius
Date de dernière mise à jour : 02/10/2017
Commentaires
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- 1. Mullier Le 30/08/2023
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