Secret de Polichinelle

Polichinelle est une figure emblématique de la comédia dell'Arte. Il possède deux bosses, une au niveau de son ventre, l'autre dans son dos. Page du roi, il se démarque des autres personnages par sa débrouillardise et son intelligence.
L'expression "un secret de Polichinelle" désigne un secret connu de tous mais non partagé. Le secret est alors mal gardé car tout le monde est au courant, mais personne ne sait si les autres savent. Cela peut créer des situations comiques.
Son origine provient d'une des pièces où Polichinelle est joué. Il cherche à se venger d'un seigneur et raconte alors à chacun des individus de la cour que celui-ci est couvert de plumes. C'est grâce à cette infirmité qu'il peut se vanter publiquement de la légèreté de sa dance. Il précise aussi à chaque fois de bien garder le secret.
Toute la cour est alors au courant mais personne ne sait que d'autres individus sont au courant, ce qui conduit à la fin de la représentation à un effet comique très important.


D'autres histoires reprennent ce procédé comique, comme :
Les Habits neufs de l'empereur.

résumé :
C'est l’histoire d'un empereur qui aimait par-dessus tout être bien habillé. Deux escrocs vinrent un jour à sa rencontre et prétendirent savoir tisser une étoffe que seules les personnes sottes ou incapables ne pouvaient voir. L’empereur pensa que ce serait l’habit parfait pour un décisionnaire tel que lui et qu’il pourrait ainsi repérer les personnes utiles à son royaume. Les deux charlatans se mirent alors au travail.
Quelques jours plus tard, l’empereur, désireux de savoir où le travail en était, vint voir le tissage de ce fameux tissu. Il ne vit rien car il n’y avait rien.
Il envoya plusieurs ministres vérifier l’avancement des travaux. Ils ne virent pas plus que le souverain, mais n’osèrent pas non plus l’avouer, de peur d’être jugés gênants.
Les deux escrocs vinrent voir le roi pour lui remettre l'étoffe et l’aidèrent à l’enfiler. Ainsi « vêtu » et accompagné de ses ministres, le souverain défila devant son peuple qui prétendit voir et admirer ses vêtements. Seul un petit garçon osa dire la vérité : « le roi est nu ! »).