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Passé Virtuel

Caractéristiques du film :

-Titre : The Thirteenth Floor (VF : Passé Virtuel)
-Genre : Science-fiction
-Pays d'origine et date de sortie :  Etat-Unis, 28 Mai 1999
-Réalisation : Josef Rusnak
-Scénario : Josef Rusnak et Ravel Centeno-Rodriguez
-d'après : le roman Simulacron 3 de Daniel F. Galouye
-Production : Roland Emmerich
-Acteurs :
Craig Bierko (Douglas Hall / John Ferguson / David)
Armin Mueller-Stahl (Hannon Fuller / Grierson)
Gretchen Mol (Jane Fuller / Natasha Molinaro)
Vincent D'Onofrio (Jason Whitney / Jerry Ashton)
Dennis Haysbert (Inspecteur Larry McBain)
-Producteur exécutif : Columbia Pictures et Centropolis Film Productions
-Durée du film: 97 minutes

 

Résumé :

-On voit d'abord affiché à l'écran une citation de Descartes : « Je pense donc je suis ».

Le premier plan montre un vieil homme des années 40 qui écrit une lettre à un ami. Il l’avertit qu’il a découvert quelque chose de très gros qui met sa vie en péril. Il ajoute que l’ignorance est félicitée.

On se trouve dans le Los Angeles de la fin des années 90. Passé virtuel présente l’histoire de Douglas Hall, un ingénieur qui travaille dans une société d’électronique cotée à plusieurs milliards de dollars. Le fondateur et directeur de cette entreprise (Fuller) travaille alors sur un projet top-secret de simulateur de réalité. Il a généré une simulation virtuelle de L.A. de 1937. Il est alors possible de changer d’époque en intégrant le corps d’une personne qui nous ressemble et qui vivait à ce moment-là.

A son retour d’un voyage d’affaires, Fuller est assassiné, tandis que les tests de la simulation commençaient. Douglas est alors suspecté. En effet, ce dernier a été choisi comme protégé du directeur et le testament modifié en son nom. Pourtant, Douglas clame son innocence, bien qu’il ne se rappelle pas de cette nuit. En cherchant à prouver son innocence, il va apprendre que sa propre réalité n’est aussi qu’une simulation.

photo du film avec le grillage de fer du monde virtuel

Il découvre aussi que les autres simulations sont bien réelles. Les personnes qui y vivent ont de véritables émotions et sont capables de comprendre qu’ils vivent dans une réalité parallèle antérieure.

 

Analyse :

-Les mondes parallèles :

Il est important de noter que le monde semble toujours bien réel. Personne ne remet en cause son existence. La célèbre phrase de Descartes, « Je pense donc je suis », va dans ce sens. Mais exister, est-ce vivre dans un monde qui est réel, ou dans un monde dont on a la certitude de l’existence ?

Chacun des individus vivant dans les simulations possèdent des alter-égos dans d’autres réalités, caractérisés identiquement, de façon physique ou mentale. Ainsi, chacun de ces individus existe, puisqu’ils sont les copies d’un individu originaire qui existe. Pourtant, on assiste à deux types de réactions quand les copies apprennent qu’ils vivent dans une réalité parallèle :

-certains ne veulent pas vivre, car leur monde n’est pas réel. Il est par exemple limité physiquement.
-d’autres veulent simplement pouvoir vivre leur vie comme ils l’entendent sans perturbation des niveaux supérieurs.

Le problème réside dans l’idée de certitude. A la fin du film, le monde de 2024, dans lequel Douglas se réveille, est présenté comme créateur de tous les autres mondes précédents. Néanmoins, le réalisateur nous montre volontairement que cette certitude n’est pas forcément justifiée : l’image se coupe comme on pourrait le voir sur un vieux téléviseur, en se réduisant d’abord à une fine line de lumière avant de s’éteindre. Les individus de 2024 croient être au sommet alors que quelqu’un les regarde...

 

-La liberté :

Nombre de théories philosophiques postule la liberté humaine comme fondement en s’attachant à l’idée d’existence propre et de libre arbitre. L’idée d’existences parallèles, de simulation et de copie nous force à reconsidérer toutes ces réflexions. Sommes-nous réellement si libres quand d’autres personnes peuvent prendre le contrôle de notre vie quand bon leur semble ?
Par ailleurs, on peut se demander si les libertés que nous possédons ne seraient pas limitées, comme celles de voyager qui est limitée par la frontière du monde virtuel.

 

-La morale :

Enfin, la question de la morale est centrale. Le film réussit par un jeu de scénario à s’éviter de répondre à cette question, mais la question est bien présente. Quand un autre individu prend le contrôle, doit-on purger la peine des autres ? et inversement, a-t-on le droit de faire ce que bon nous semble avec le corps d’autrui ?
En postulant que nos alter-egos inter dimensionnelles ont le même comportement, on peut dire qu’ils incarnent nos pulsions et nos désirs. Néanmoins, eux peuvent agir sans à en avoir à subir les conséquences, car ils peuvent partir de la dimension. Ils peuvent alors adopter des comportements plus risqués ou dangereux. Il semble absurde de condamner un individu que par ses désirs, ses souhaits, voir des futurs possibles ( cf : Minority Report ).

En considérant la situation de Grierson (Le Fuller du passé), on voit que cet homme n'a jamais trompé sa femme. Néanmoins, Fuller utilise le corps de Grierson pour pouvoir s'offrir le service de prostitués. Il apparaît clairement illogique de qualifier Grierson d'infidèle alors qu'il n'a jamais pensé à une telle chose.

 

Citations:

-« How can you fall in love with a dream? »
-« You’re more real to me than anything I ve ever known »

 

Anecdote :

« L'aventure du film PASSÉ VIRTUEL a débuté par un roman, Simulacron 3, de Daniel Galouye. Le film est très inspiré du livre, mais n'en est pas une adaptation. Le contenu philosophique, la question de savoir qui est le Créateur et qui est la Création, ce qui est réel et ce qui ne l'est pas, tout cet esprit vient du livre. C'est le mélange d'aventure, de suspense sur fond de thèmes beaucoup plus profonds qui m'a séduit. »
Josef Rusnak, réalisateur et co-scénariste.

Bande Annonce :

A contribué à l'article :

Cornelius

Date de dernière mise à jour : 05/08/2017

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